ARTICLE SECOND.
DU FEU FIXÉ EN GÉNÉRAL,
ou du feu considéré dans son état de combinaison.
161. Le feu est sans contredit un des élémens des corps et entre réellement
comme principe constituant dans la plupart des composés qui existent (3). Cette
assertion est fondée sur les phénomènes que présentent ces mêmes composés dans
leur destruction opérée, soit par la combustion, soit par la fermentation ou par
les dissolutions en général, et pendant lesquelles le feu qui s’en dégage, se
manifeste d’une manière bien évidente. Elle est en outre prouvée par la
possibilité de revivifier ou réduire sans addition, certaines chaux métalliques,
par le moyen du feu libre qui se combine dans ces matières. Enfin, elle l’est
encore par le fait de la métallisation artificielle, qu’on opère aussi par le
même moyen. Voyez Réfutat. n°. LXXXII.
(3) Le feu entre comme principe constituant dans tous les corps organiques et
dans la plupart des minéraux. Il est alors dans un état de condensation et de
cumulation très-considérable, et son union avec les autres principes des corps
le retient comme enchaîné, et lui ôte la faculté de s’étendre et de se remettre
dans son état naturel, c’est-à-dire, dans son état de feu éthéré.
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